Tendances Food 2020 #2 : Quoi de neuf dans nos assiettes ?
Restaurants fantômes, découverte de nouvelles farines exotiques, retour des fruits givrés, explosion du CBD… tout ce qui va faire l’actu food cette année.
La mise en sac de nouvelles farines
Explosion du « no-glu » oblige la traditionnelle farine de blé se voit concurrencer, en cuisine et dans les rayons, par de nouvelles farines inédites ou déjà connues des initiés (seigle, orge, millet, riz, kamut…). Réalisées à base de céréales, légumineuses, fruits ou plantes, certaines sont plébiscitées pour leur apport en protéines et acides aminés (lupin, chanvre, soha, souchet, amarante, épeautre…), d’autres pour leur richesse en fibres (coco, pois chiche, lentilles vertes…) ou leur goût (châtaigne, quinoa, sarrasin…). Dernières arrivées ? La farine de teff, graminée originaire des haut-plateaux éthiopiens, de banane verte ou de chanvre.
Dans la fermentation tout est bon
Si les produits fermentés sont loin d’être une nouveauté, la fermentation étant la méthode de conservation la plus ancienne de l’histoire de l’alimentation, la technique est en plein boom, plébiscité par les chefs du monde entier (dont René Redzepi, chef ultra médiatisé du Noma de Copenhague) comme les amateurs de cuisine santé, nombreux à goûter les vertus des pickles, du miso, du kombucha, du kéfir mais aussi du tempeh. Un produit à base de graines de soja fermentées très apprécié dans la cuisine végétalienne, où il remplace le tofu.
Une tendance qui gagne la GMS comme les échoppes de quartier et qui donne même lieu à la création de magasins et de chaînes (Day by Day…) spécialisées dans le zéro déchet et le zéro plastique.
Quand les restaurants se font ghoster
Avec l’avènement des plateformes de livraison de repas, notre façon de manger ne cesse d’évoluer imposant la livraison à domicile ou au bureau comme une alternative valable au restaurant et à la popotte-maison. La nouveauté ? On peut désormais commander, sans même le savoir, des plats sortis non pas de nulle part mais de restaurants-fantômes. Des « dark kitchen » sans adresse, sans salle et sans serveurs qui se développement uniquement sur le créneau du virtuel. Né aux États-Unis, le concept rassemblerait déjà plus de 15 000 enseignes dont environ 500 en France pour la seule plateforme Uber Eats. Un phénomène qui devrait prendre de l’ampleur en 2020. La startup Cloud Kitchens s’est ainsi spécialisée dans l’incubation de projets « delivery only ».
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Le boom de l’afro-fooding
Après le Japon, l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient, c’est du côté de l’Afrique, et notamment de l’Afrique de l’Ouest, que les foodistas iront cette année chercher l’inspiration. Au menu ? Harissa, dukkah (un mélange de graines et d’épices souvent associé à l’Egypte), plantain, mafé (une sauce aux arachides) mais aussi moringa (feuilles, fruits), tamarin, sorgho, fonio (céréale), teff ou millet.
© La Food Factory : photos réalisées pour @popolovescooking
De plus en plus givré
Voilà quelques étés déjà que les glaciers artisanaux ont la bonne idée de venir rafraîchir les villes à grands coups de recettes créatives à base de fruits bio, d’épices et de mélanges détonants. On les retrouve même en dehors des heures de goûter, invités à booster une entrée ou un plat de parfums de glaces avocat, hoummous, fromage de chèvre ou huile d’olive. Au même rayon, il faut noter le retour en grâce et en force des fruits givrés des années 70/80 devenus des gourmandises couture sous l’influence, entre autres, de Fruttini.
Faites passer le CBD !
Le CBD, ou cannabidiol de son nom complet, est l’ingrédient qui fait tourner toutes les têtes depuis quelques mois. La raison d’un tel engouement ? Il fait partie des substances actives du cannabis au même titre que le sulfureux THC. Sauf qu’à l’inverse du second, le CBD est une molécule sans danger et complètement légale depuis un récent assouplissement de la loi. Utilisé sous forme de smoothies vitaminés, de confitures, de bonbons, de graines à parsemées dans les salades, on lui prête des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires et relaxantes. Côté goût c’est exactement le même que celui du cannabis. Les effets psychotropes en moins.