Une journée à Marseille

Gare Saint-Charles, tôt le matin, c’est sous un soleil frais du mois d’avril que nous avons mis un pied à Marseille, dans le cadre d’un food reportage pour la Belle Iloise. Accent chantant et air marin, pas de doute, nous sommes arrivés à bon port ! Et c’est peu dire… à peine descendus du train, nous avons arpenté le quartier Belsunce avant d’arriver sur le Vieux Port.

Chaque matin, de 8h à 13h, s’y tient le marché aux poissons, autrefois appelé La Criée, où les pêcheurs viennent y vendre leurs maquereaux, pêchés pendant la nuit. Tout droit sortis des filets, les étalages sont remplis de poulpes, rascasses et lottes dont les écailles brillent au soleil et éveillent nos papilles. L’Église Saint-Ferréol les Augustins sonne 10h, il est temps d’aller boire un café ! 

C’est donc le ventre vide que nous sommes arrivés chez Emilie and the cool kids, le coffee shop tendance caché dans la rue Vacon. Des grandes tables en bois, des fauteuils colorés et une musique qui met de bonne humeur, voilà la recette de cet endroit prisé par les marseillais. Prisé pour son ambiance, oui, mais d’autant plus pour ses cookies moelleux et ses muffins généreux qui ont fait le plaisir de nos papilles.

Une fois notre Nutellaccino terminé, quoi de mieux pour découvrir la cité phocéenne qu’au travers de ses nombreuses saveurs ? Petit passage par le marché de Noailles avant de découvrir son quartier, considéré comme l’un des plus vivants de Marseille. Epices, saveurs orientales et étalages colorés, le quartier de Noailles regorge de jolies adresses typiques comme La Palme d’Or, véritable caverne d’Alibaba. 

Après avoir acheté de petites assiettes en bois et des sachets des fameuses navettes marseillaises, nous prenons la direction du quartier Canebière. C’est en sortant du métro que nous tombons nez à nez avec la pâtisserie traditionnelle Plauchut. Située en plein centre de Marseille, cette confiserie propose depuis des générations un grand nombre de calissons, chocolats et pralines. Une fois rentrés à l’intérieur, les parfums de fleur d’oranger et les chocolats en forme de poisson nous font retomber en enfance.

Des étoiles plein les yeux, nous continuons notre visite de la ville en rejoignant le cours Julien, où se trouve une fois par semaine un marché paysan. C’est en sillonnant les petites rues qui entourent la place centrale du quartier, que nous avons découvert la mine d’or qui s’y cache. Pas un mur n’est dépourvu d’un dessin ou d’une illustration, transformant le cours Julien en exposition de street art, chaque graphisme plus impressionnant les uns des autres. 

Au fil de cette galerie à ciel ouvert, nos estomacs crient famine, ce qui nous amène vers le quartier Camas où se niche le dernier bistrot à la mode. A l’angle de la rue Goudard et de la rue Briffaut, le Parpaing qui flotte est un véritable lieu de vie, proposant une cuisine de fusion, mélangeant saveurs asiatiques et bistronomie française.

Nos assiettes vides et nos ventres bien remplis, nous repartons en vadrouille direction le quartier du Panier. Riche de ses monuments historiques, nous découvrons le vieux Marseille, dont les rues témoignent de l’histoire passée. C’est face au grand Hôtel Dieu que nous dégustons un cornet du glacier la Vanille Noire, fortement recommandé par les locaux. Sorbet chocolat, glace fior di latte, tous les parfums sont faits maison. Le plus surprenant reste la couleur noire de leur sorbet atypique vanille noire au goût tant sucré que salé. 

Mais des nuages approchent, le ciel se noircit ce qui nous pousse à rejoindre le port et faire étape au Bazar de César, l’une des savonneries encore authentique de la ville. Impossible de quitter la cité phocéenne sans son carré de savon de Marseille. Entre quelques gouttes, nous finissons notre journée en entrant dans la plus vieille quincaillerie de France et enseigne emblématique de Marseille. Une pièce en cache une autre, au bout du couloir un escalier et nous finissons par nous perdre dans les étages de la Maison Empereur. Une casserole sous le bras et un moule à panisse dans le sac, nous sortons conquis par ce magasin semblable à ceux des années 1800. Retour à la case départ, nous nous mettons à l’abri de la pluie dans la gare Saint-Charles où notre journée dans la capitale du sud de la France touche à sa fin.

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